POURQUOI ET QUAND CONSULTER UN SPÉCIALISTE DU BIEN-ÊTRE ?
Tout d'abord, en ce début d'année 2025, je tiens à tous vous présenter mes meilleurs vœux : que cette nouvelle année puisse vous apporter la paix intérieure, l'amour, la sécurité, la santé et d'innombrables plaisirs !
Le sujet que je voulais aborder ce mois, est celui de la raison d'une consultation. Qu'elle soit auprès d'un psy, d'un thérapeute, d'un coach, d'un masseur, d'un hypnotiseur, d'un sophrologue... bref, d'un soignant ou accompagnant au bien-être, et plus particulièrement en lien avec l'aspect mental d'un individu, je m'aperçois à quel point il est difficile pour la plupart des gens, de se lancer dans cette démarche, je dirais même cette "aventure".
Beaucoup de personnes m'appellent par curiosité (de jour comme de nuit d'ailleurs), pour comprendre, pour être certain que mes formules leurs sont adaptées. C'est un premier pas, et je leur dis bravo ! Mais pour la grande majorité, ces appels n'aboutissent pas, et j'en suis venue à me demander pourquoi. Outre certaines pathologies, ou effet de voyeurisme qui j'en suis sûre, ne sont pas l'essentiel de ces appels, je pense que ces signaux de détresse ne sont pas assumés, et que consulter effraie.
En effet, les raisons à cela sont multiples :
Peur de s'engager avec une personne qu'on ne connait pas et donc en qui on n'a pas confiance ;
Peur de se livrer sur qui l'on est, par pudeur ou par honte ;
Peur de retourner dans des périodes sombres de sa vie ;
Par manque de temps, car on ne priorise presque jamais sa santé et encore moins mentale (se disant que c'est passager et que ça ira mieux bientôt, en l'attente d'un changement) ;
Par manque de moyens financiers (on ne va pas se leurrer, c'est un coût non négligeable) ;
Ou bien on estime qu'on n'en a pas besoin parce qu'on n'est ni fou, ni mal dans sa vie (qui peut être une forme de déni ou de refoulement de ses propres souffrances passées ou présentes).
Bref, les raisons ne manquent pas, le liste est non exhaustive, et loin de moi l'idée de juger une personne qui n'a jamais consulté, quelle qu'en soit sa raison !
ALORS... POURQUOI?
En tant que thérapeute, mon constat est aussi que malheureusement, les personnes qui me consultent sont à bout... De nerfs, de patience, de solutions.
On m'a souvent dit que j'étais la "dernière chance". Évidemment, cette pression de réussite, elle ne m'appartient pas, ou du moins pas totalement, puisqu'en réalité, ce sont les patients eux-mêmes qui agissent, ont leurs propres enjeux personnels, et surtout, qui gardent leur libre arbitre ! Mais malgré tout, mon âme d'empathe vit chaque situation, chaque histoire, comme un challenge que je m'approprie un peu.
Parfois, mes patients montrent une forme d'agacement ou de lassitude, à revenir sur leur passé, leur enfance, leurs zones d'ombres : sur ce qu'ils ont mis toute leur vie à cacher, à tenter de fuir, à déconstruire ou à oublier, je les questionne... Or, ce que nous sommes aujourd'hui est le résultat de notre parcours, quel qu'il soit. On aura beau esquiver et mettre à distance tout ce qui fait mal, notre corps sait, notre inconscient sait, et ils en gardent les stigmates dans notre comportement et nos choix du quotidien.
Alors ce que j'ai envie de dire, c'est que : peu importe ce que vous avez vécu, tenté de fuir, l'immensité de vos peurs ou de vos colères. Nous passons tous notre vie entière à essayer de composer avec nos émotions, à vouloir être la meilleure version de nous-même selon nos croyances et nos valeurs, à tendre vers un absolu que serait "le bonheur".
Simplement, un soin, une consultation, une thérapie, c'est toujours un rendez-vous avec soi.... Et pour se rendre à un "date", il faut impérativement en avoir envie, savoir qu'on prend le risque de souffrir, mais aussi que l'histoire peut être la plus belle de sa vie, et surtout, il ne faut pas avoir peur de là où cela peut nous mener, puisque chaque rencontre, et notamment avec soi, est d'une richesse infinie, un apprentissage !
La santé mentale est souvent très méprisée ou minimisée ou même encore ignorée. Et pourtant, il s'agit bien de SANTÉ ! Une brûlure ou une cicatrice marquent la peau, mais pour le coeur ou la tête... Peut-on dire que pour autant les blessures n'existent pas ? Voilà à quoi servent nos métiers : soigner l'invisible. Et nous avons tous nos failles, nos traumas, nos sujets sensibles, plus ou moins grands. Certes, tout le monde ne ressent pas le besoin de consulter et tant mieux ! Nous sommes inégaux face à la résilience, la capacité, la force, et la sagesse nécessaires pour accueillir ce qui vient à nous chaque jour.
ET QUAND?
Qu'on se sente au fond du gouffre, ou dans une peur que tout aille trop bien, ou perdu de ne plus savoir quoi faire, ou dans l'interrogation d'être "anormal", ou que sais-je encore.... Il n'existe pas de règle, pas de bon ni de mauvais moment ! Juste une envie, un besoin, un appel, une occasion. Pour celui qui consulte, comme pour l'accompagnant, il s'agit d'une rencontre, d'un instant privilégié de confidences et d'intimité. Juste des hommes et des femmes, qui ont envie d'avancer, à différents moments de leur vie, sur un sujet qui les encombre trop.
Les patients ne sont ni fous ni faibles. Juste des humains qui s'adressent à d'autres humains, gardant l'espoir de se sentir plus clairvoyants et en paix.
Prenons de l'énergie et du temps pour notre bien-être, sans juger ni présumer de l'état de santé de nos voisins en référence... Nous avons tous des cailloux dans nos chaussures...certains apprennent à vivre avec, tandis que d'autres refusent de s'y accommoder, peu importe la taille de ces cailloux...
Simplement, un accompagnant pourra aider à choisir les chaussures les plus adaptées pour marcher plus facilement, plus longtemps, tout en limitant la souffrance ressentie...